FLOW

An Underwater photography project in Brussels

Le Projet Flow a démarré en Juillet 2021 à la fin du second Lockdown et se prolonge actuellement avec la recherche de nouveaux lieux d'accueil pour les prochains shootings. Après avoir pu réaliser les premiers tests de setups caméra et lumière chez "Stone", que nous remercions chaleureusement; le projet a ensuite été accueilli par FLOW, la piscine popup extérieure d'Anderlecht. Nous avons choisi pour les honorer de donner à ce chantier le même nom qui se révèle en tout point approprié. 

Nous invitons vivement nos amis et publics à soutenir ce beau projet social sur la page Facebook de la Piscine FLOW ainsi que sur leur site internet

Merci enfin à tous les artistes, et courageux modèles qui ont collaboré jusqu'à maintenant à ce chantier : Chloé Pecquenard, Loïc Pirlot, Christelle Abeels, Océane Hoornaert, Astrid Daria Jenna, Solène Lelièvre, Stessy Reniers, Julien Vandanjon, Stone, David Goulios, Alicia Piot-Bouysse...

Série #01

Nus Graphiques

Modèles :  Christelle Abeels, Astrid Daria Jenna, Océane Hoornaert

Photographes : Loïc Pirlot, Tibabouk, Océane Hoornaert

Série #02

Costumes Narratifs

Modèles :  Solène Lelièvre, Stessy Reniers, Tibabouk

Photographes : Solène Lelièvre, Tibabouk

Manifeste

Flow est une ode à l'inconstance créative. Il est toujours possible de partir d'une page blanche, ou noire en l'occurrence ici puisque tous les shootings ont pour décor la nuit, dans ce qu'elle permet de calme, d'isolement, d'intimité.

On ne peut s'empêcher de voir dans cette masse liquide un peu du liquide amniotique, dans lequel nous serions tous encore un peu des foetus en devenir, suspendus entre un monde intérieur pur et protecteur, et cet horizon des événements à travers lequel filtre la lumière du monde, ses sons, ses couleurs, aussi beaux que dangereux; qui nous attirent et nous effraient à la fois. Cet autre monde après la surface, on aimerait parfois pouvoir le fuir pour revenir se ressourcer à l'abri de ce ventre liquide, blessés, meurtris de la folie sociale, des masques à porter, des costumes à endosser, des responsabilités...

Cet horizon c'est aussi un miroir déformant, dans lequel les reflets de notre(nos?) personnalité(s) se délitent, muent, défilent, enflent et se contractent. Ici, le temps d'un reflet fugace, la gitane n'est plus que jets de couleurs d'un peintre exubérant, la mariée est une enclume, le petit rat explore les coulisses d'un opéra silencieux, chaque homme ou chaque femme rejoue un peu la naissance d'un Boticelli comme s'il était le danseur sensuel et gracieux que la vie à la surface a depuis longtemps rendu gauche et maladroit.

FLOW, c'est un peu de nous, parfois simples, parfois multiples. Parfois vulgaires, parfois élégants. Parfois joueurs, parfois mélancoliques. Toujours changeants, beaux de toute cette inconstance...

Behind the Scenes

En termes techniques, deux approches ont pu être explorées au cours de cette session : le travail au Flash, et le travail au projecteur Tungstène de théâtre. Chacune des techniques offrant des avantages et inconvénients propres. Tous les shootings ont été réalisés avec un Reflex plein format Canon EOS 5Ds + Zeiss DISTAGON 18mm manuel bloqué sur l'infini. Le rapport optique sous l'eau se situe quelque part entre 1,7 et 2x le grossissement normal hors liquide.

Le réglage au Flash (configuration hybride 6 x 300 Hybride Godox + Profoto déclenchement radio manuel toutes les secondes) est contraignant car le signal radio ne passe pas bien la surface de l'eau, et le photographe ne voit pas très bien ce qu'il cadre entre deux éclairs à l'exception d'une torche video LED sur batterie permettant au modèle de cibler la zone de shooting. En conséquence le photographe travaille en pose longue de 1,5 à 2,5 sec. , mais avec l'avantage d'un diaphragme à f:14 et ISO100 qui garantit un piqué idéal. La vitesse d'éclair moyenne à 1/160e  fige le sujet et permet même éventuellement des double expositions.

Le réglage au projecteur ADB Fresnel de scène de 2kW permet un focus facilité sur une zone, et de jouer avec des ombres dures en fond de piscine qui peuvent donner d'excellents effets graphiques. Si la puissance est un peu juste et mériterait d'être doublée, le résultat à ISO1000-1600 f:5.6 et 1/80e sec. est tout à fait acceptable sur les mouvements et poses simples, et permet l'usage de la rafale à 3-5i/s qui facilite beaucoup la sélection en postprod.

Le travail en extérieur, contraignant à 17°C pour les modèles comme pour l'équipe technique, limite beaucoup la créativité, car il faut bouger en permanence pour éviter l'hypothermie. Au final, ces deux (trois en comptant le shooting chez Stone) expériences ont été très instructives, et on déjà permis la production d'une centaine de "bons clichés", et d'une vingtaine "d'excellentes images" avec un ratio utile de 10% environ.


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